Soul Eater, un animé du studio Bones (2008)

Publié le par Jérôme

Dans « Soul Eater », le dieu de la mort est cool
Rien de neuf sous le soleil de l'animé japonais. Mais le graphisme léché et le charadesign (look des personnages) de Soul Eater a de quoi séduire.

L'énigmatique Shinigami-sama (à gauche, en trois exemplaires) veille sur sa petite équipe.

Faire de la mort un personnage récurrent de dessin animé ? Quelle idée étrange. Dans le petit monde du shōnen manga, ce n’est pas à une Faucheuse à laquelle vous aurez droit, c’est à une multitude de personnages au rôle et à l’apparence non définis dont le principal boulot est de guider les âmes vers le royaume des morts. Dans Soul Eater, Shinigami-sama, littéralement « Mr. Dieu de la Mort » est le directeur de Shibusen, une académie qui forme de jeunes combattants à la menace grandissante des forces du mal. Le scénariste de Bioman aurait-il repris du service ? Nous sommes bien dans un shōnen : l’intérêt de l’histoire est très mince. On suit les pérégrinations de Maka, Kidd et Black Star, tous trois des « manieurs » d’armes. Mais chaque étudiant est accompagné par une arme vivante, tantôt sous une forme et tantôt sous une autre. Seigneur et samouraï, le guerrier qui défend son propriétaire a-t-il une âme ?

Caché sous un masque de Scream stylisé, Shinigami-sama est un peu un Monsieur Loyal prompt à vous vanter sa merveilleuse progéniture. Absurde Death The Kidd, personnage obsédé par la symétrie alors que Soul, obsédé par le sexe, ressemble à s’y méprendre au chanteur Damon Albarn sous sa forme Gorillaz. Rien ne les choque, les nippons. Appeler un personnage Dr Franken Stein, mélanger humour pipi-caca, sorcières lubriques, films de sabre et de zombie, astres grimaçants de Méliès ou religions ? C’est possible. On pourra s’amuser à compter les totems qui peuplent Soul Eater, comme on collectionne les bonus cachés de Super Mario. On pourra aussi s’agacer du rythme saccadé de la narration, qui chante des louanges à la génération Ipod. Il y a ce goût japonais – étonnamment partagé avec les Américains – de mélanger sans complexe aucun les références comme si la survie de l’œuvre en dépendait. Libre à vous de plonger dans le bouillon*...

Death the Kidd, le fils de Shinigami-sama, a une peur maladive de la dissymétrie.


Pour transformer leur compagnon en Death Scythe (arme légendaire), Maka et ses petits camarades doivent nourrir leur comparse de 99 âmes humaines et d'une âme de sorcière.

*Les 6 premiers épisodes sont disponibles gratuitement ici, pour une durée limitée. Le manga, lui, n'est pas (encore) paru en France.

Publié dans Séries

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