Eat Me Drink Me, un album de Marilyn Manson (2007)

Publié le par Jérôme

Marilyn Manson ou l’héritage en péril
Caricature peu inspirée de métal indus’ « à la Manson », Eat Me, Drink Me marque la fin d’un cycle pour les fans de la première heure. Incapable de se renouveler depuis le départ du bassiste Twiggy Ramirez en 2002, le rocker impie signe un album paresseux qui a tout d’une mort de Sardanapale.
 

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Débat éternel en musique que celui du renouvellement. Un artiste doit-il constamment s’ouvrir à de nouvelles influences et à de nouveaux genres, pour éviter de devenir une caricature, rien de plus qu’une étiquette ? Il y a ceux qui réussissent à chaque fois ou presque : Beck, Radiohead, Archive, Madonna… Ceux qui préfèrent ne pas tenter le diable en arrêtant d’écrire : Portishead, Suede, Dead Can Dance… Et malheureusement d’autres – qui s’accrochent – dont la musique traverse les années sans qu’il soit possible de différencier un album d’un autre : The Cranberries, Muse, Placebo
Brian Hugh Warner, plus connu sous le nom de Marilyn Manson, est devenu l’un de ceux-là. Un artiste de talent qui a succombé à la mode du best of « milieu de carrière ». Un artiste pourtant capable de revisiter une bonne partie de la musique nord-américaine – jazz, folk, blues, rock progressif, métal. Un artiste mondialement connu pour ses excellentes reprises d’Eurythmics ou Depeche Mode. Ajoutez-y la recherche esthétique et langagière qui sied à tout bon groupe de métal : vous obtenez le cocktail Manson. Mais il s’avère de plus en plus dilué. L’inégal The Golden Age Of Grotesque (2003) inaugure pour l’artiste une période de « muses maigres ».
La symétrie paresseuse des chansons de Eat Me, Drink Me, ses refrains prévisibles, les paroles mélancoliques censées nous plonger dans un univers intimiste à la Lewis Caroll, autant d’ingrédients dont on ne peut pardonner le goût âcre, quand leur saveur était divine au temps de Smells like children (1995) ou Holy wood (2000). Il faut ouvrir les yeux : même le plus inconditionnel des fans ne peut se satisfaire d’écouter du métal comme de la variété. 
 

Publié dans Musique

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G
Tiens c'est bizarre, moi j'ai commencé à lacher Manson aussi à partir de Golden Age Of Grotesque, que j'ai trouvé très banal, et en écoutant récemment Eat me Drink me à la FNAC, j'ai trouvé que c'était devenu de la variétoche insipide.<br /> <br /> Au début je pensais que c'était du au fait que ma période rebello-adolescente était passée, mais apparement je ne suis pas le seul à avoir ressenti ça ^^
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B
putain, des critiques du dernier disque de Manson et de the fountain, t'as envie d'être méchant et de défoncer !
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